Un clonage assumé, mais pas sans nuances : le Nissan Townstar EV débarque avec la silhouette familière du Renault Kangoo Van, sa calandre Nissan en avant, et une identité électrique qui ne laisse pas indifférent. Ce modèle, fruit d’une collaboration étroite avec Renault, partage bien des secrets avec le Kangoo Van E-Tech Electric. Découvrez l’essai par MyUtilitaire du Nissan Townstar EV pour voir ce qui différencie vraiment ce fourgon, au-delà des évidences familiales et des caractéristiques techniques mises en avant.
Le Nissan Townstar EV : comme un air de famille
Face à un Mercedes Citan, un Kangoo Van ou ce nouveau Nissan Townstar EV, difficile de ne pas remarquer les ressemblances. Tous trois sortent du même moule industriel, mais le Nissan Townstar EV, souvent qualifié de “japonaise made in France”, n’est pas qu’un simple badge sur une carrosserie connue. Développé main dans la main avec Renault, il conserve pourtant sa touche propre. Un rapide coup d’œil laisse transparaître l’ADN Kangoo, mais le Townstar EV impose ses différences : calandre affûtée, lignes légèrement redessinées, et une volonté d’apporter sa propre interprétation du véhicule utilitaire moderne.
Derrière cette parenté assumée, Nissan soigne les détails. Le Townstar EV n’est pas un simple copier-coller ; il joue la carte du raffinement discret, de l’élégance fonctionnelle. Son design tranche sans heurter, et c’est là toute sa subtilité.
Nissan Townstar EV : un utilitaire qui s’embourgeoise
L’équipe de MyUtilitaire a pris le volant d’une version parée de la teinte Rouge Carmin, l’une des couleurs qui habille le mieux ce modèle. Les finitions N-Connecta et Tekna relèvent nettement le niveau, tant sur l’équipement que sur les technologies embarquées.
Comme le Mercedes Citan, le Nissan Townstar EV cherche à casser l’image du fourgon strictement utilitaire. Dès l’ouverture de la porte, l’ambiance change : sellerie soignée, sièges séparés, exit la banquette d’un bloc, et un tableau de bord truffé d’options. Le volant n’est pas là pour faire de la figuration, il regorge de commandes pratiques.
Choisir l’électrique, un pari assumé
Disponible aussi en version thermique, le Townstar EV privilégie aujourd’hui la propulsion 100 % électrique. Nissan mise clairement sur cette motorisation pour séduire les professionnels en quête de sobriété et d’innovation. Sous le capot, le moteur électrique développe 90 kW, soit quelque 120 chevaux, et livre un couple de 245 Nm. La batterie de 45 kWh promet jusqu’à 300 kilomètres d’autonomie selon le constructeur, ce qui place le Townstar parmi les utilitaires électriques les plus endurants de sa catégorie.
Un volume utile qui compte
En matière de capacité de chargement, le Nissan Townstar EV avance des arguments concrets. Avec un volume de 3,3 m3, il égale son cousin Kangoo Van et fait mieux que le Mercedes Citan. Mais ce n’est pas tout : en rabattant le siège passager et en jouant sur la cloison pivotante, l’espace grimpe à 3,9 m3. Un détail ? Pas vraiment, surtout quand on sait que le Townstar EV peut embarquer deux Europalettes. Pour les professionnels qui jonglent avec des livraisons encombrantes, ce chiffre fait la différence au quotidien.
Nissan Townstar EV : un tarif compétitif
Artisans, commerçants, livreurs, tous ceux dont le métier exige un utilitaire fiable et polyvalent ont de quoi s’arrêter sur ce modèle. Là où le Townstar EV marque des points face au Kangoo Van E-Tech Electric, c’est sur le prix. La version Acenta s’affiche à partir de 31 700 euros HT, alors que le Kangoo équivalent démarre au-delà de 33 500 euros HT, finition Grand Confort. Pour ceux qui recherchent davantage de confort ou d’équipements, les versions N-Connecta et Tekna du Nissan Townstar EV restent accessibles tout en offrant une montée en gamme réelle.
Au final, ce Nissan Townstar EV avance sans tapage, mais avec des arguments solides : design travaillé, autonomie respectable, espace généreux et positionnement tarifaire malin. Sur un marché où chaque détail compte, il s’impose comme une alternative sérieuse, capable de faire bouger les lignes et de bousculer quelques certitudes. Le fourgon électrique n’a pas dit son dernier mot.


