Sur le marché de l’utilitaire, les chiffres ne mentent pas : certains camions-bennes se négocient plus cher après cinq ans que des modèles flambant neufs d’entrée de gamme. Entre 10 000 et 80 000 euros, les écarts de prix frappent, dictés par l’année, la marque, la configuration ou le simple lieu de vente. Sur les plateformes d’annonces, à offre équivalente, l’écart grimpe parfois à 20 % selon la région ou l’historique d’entretien. La benne trilatérale ou la double cabine font vite grimper l’addition, tandis que d’autres équipements passent sous le radar. Chez les pros, la garantie s’invite souvent dans la discussion, parfois incluse, parfois non, autant le savoir dès la première visite.
Pourquoi le camion-benne d’occasion séduit autant les pros du chantier
C’est la polyvalence qui pousse les pros à miser sur le camion benne d’occasion pour leurs chantiers. Un véhicule capable à lui seul d’évacuer graviers, transporter du matériel ou déplacer des matériaux. Oublier la multiplication des utilitaires, éviter la dispersion, voilà ce qui convainc les entreprises du BTP. Peu importe la marque, Renault, Iveco ou Isuzu,, la formule remplit son contrat.
Ce qui frappe d’emblée : robustesse et adaptabilité. Une version tri-benne permet de décharger sur trois côtés sans perdre une minute. Le châssis-cabine offre l’agilité pour se glisser partout, même là où les gros porteurs abdiquent. Les artisans, eux, retiennent le camion benne coffre et ses rangements malins. Parce que gagner du temps, c’est aussi augmenter sa rentabilité.
L’achat en occasion, c’est la liberté d’investir dans un utilitaire fiable tout en gardant ses finances sous contrôle. Miser sur la valeur sûre de marques comme Iveco ou Renault sans supporter la décote. Autre argument, et non des moindres : la disponibilité immédiate. Pas besoin d’attendre des semaines, le véhicule repart bosser dès la remise des clés.
Du camion plateau à benne basculante au camion ampliroll destiné à des usages pointus, le choix ne manque pas en France. Pro du terrassement, de la voirie ou de l’aménagement paysager, chacun trouve rapidement chaussure à son pied. Les annonces foisonnent et beaucoup d’engins affichent encore un kilométrage modéré, prêts à relancer une nouvelle aventure en toute réactivité.
Quels sont les prix pratiqués sur le marché de l’occasion ?
Aborder le prix camion benne, c’est naviguer dans une vaste fourchette. On passe allègrement du petit utilitaire récent au poids lourd endurci par les chantiers. Les tarifs, eux, racontent des histoires très diverses.
Un Renault Master ou Iveco Daily avec benne basculante et moins de 100 000 km se négocie en général entre 12 000 et 18 000 euros. Dès que le modèle affiche un âge certain, parfois plus de 150 000 km, la cote descend autour de 8 000 à 10 000 euros, voire davantage pour les versions à rénover sérieusement. Du côté des camions bennes poids lourds, capables de charger plusieurs tonnes, il faut miser entre 20 000 et 35 000 euros. Tout dépendra du châssis, de la capacité de benne, de l’année.
Des équipements viennent rapidement majorer la facture. Voici les éléments qui font grimper la note quand ils sont présents :
- La benne tri-benne ou le système ampliroll imposent d’office une hausse de 10 à 20 %, leur flexibilité étant très prisée.
- Certains modèles, équipés de coffre intégré ou de grue auxiliaire, voient leur valeur augmenter nettement, l’équipement rare change la donne.
La zone géographique n’est pas à négliger. En Ile-de-France, Auvergne Rhône-Alpes ou Provence-Alpes-Côte d’Azur, la demande reste vive et la concurrence pousse les prix vers le haut. Sur le terrain, les tarifs varient aussi selon la notoriété des marques, le kilométrage réel ou la période de l’année. Aucun véhicule d’occasion ne ressemble à un autre et la diversité des offres donne parfois le tournis.
Ce marché, à la fois riche et imprévisible, force à décoder de nombreux critères. Carrosserie, utilisation antérieure, renommée du modèle, chaque annonce répond à sa propre grille de lecture, les montants oscillent, tout simplement.
Zoom sur les différents types de camions-bennes et leurs usages
Derrière chaque camion benne d’occasion, il y a des usages, un métier, des contraintes concrètes. Pour mieux y voir clair, un rapide panorama des principales déclinaisons et fonctions s’impose. Le secteur français ne se limite pas à la simple benne basculante.
Les types de camions-bennes les plus courants se distinguent par leurs spécificités :
- Benne basculante : la vedette sur les chantiers urbains, pratique pour évacuer gravats et matériaux grâce à son vérin hydraulique. On croise ce montage sur les Iveco Daily, Renault Master ou Mercedes Sprinter châssis-cabine.
- Tri-benne : atout majeur dans les environnements contraignants, elle permet de déverser la charge sur trois côtés. Idéal pour les métiers des travaux publics, de la voirie ou du paysagisme.
- Polybenne ou multibenne : la polyvalence poussée à l’extrême, grâce à des crochets qui autorisent le changement de benne, de plateau ou de caisson, selon le besoin du jour.
- Camion ampliroll : le préféré des professionnels du déchet ou du terrassement. Il gère des caissons lourds, jusqu’à 30 tonnes parfois, parfait pour les chantiers très exigeants.
Le choix ne s’arrête pas là : une benne coffre permet de mettre à l’abri l’outillage directement à l’arrière. Les grues auxiliaires, des modèles Fassi ou JPM par exemple, ajoutent une dimension supplémentaire. Pour le matériau, l’aluminium attire par sa légèreté, alors que l’acier renforcé rassure quand il faut de la solidité.
Plusieurs carrossiers tricolores, comme Forez-Bennes, Cif ou Benalu, se démarquent dans le sur-mesure : benne TP pour le transport d’enrochement, benne céréalière pour l’exploitation agricole, tombereau articulé prévu pour déplacer d’impressionnants volumes de terre. Les finalités se déclinent, à chaque usage, son modèle.
Comparer les offres pour acheter malin : nos conseils pratiques
Le marché du camion benne d’occasion déborde d’annonces, du petit utilitaire pratique jusqu’au camion ampliroll prêt pour les travaux lourds. Avant tout choix, il s’agit de bien cibler ses attentes : la capacité de charge, le type de benne, la motorisation, la boîte, l’équipement, le budget global. D’un modèle à l’autre, la différence peut être immense : un Renault Master de 100 000 km sorti en 2017 n’affiche pas le même prix qu’un Daily flambant neuf ou doté d’une tri-benne.
Pour avancer sereinement, certains points ne doivent pas être négligés :
- Vérifier minutieusement le contrôle technique et l’état général de la benne : présence de corrosion, fonctionnement du vérin hydraulique, état du châssis ou des ridelles, qu’elles soient en aluminium ou en acier.
- Consulter le carnet d’entretien. Un suivi régulier évite souvent les mauvaises surprises, notamment sur la boîte ou les ponts dont le remplacement coûte cher.
- Comparer les annonces selon la région, l’immatriculation ou la capacité réelle de chargement. On trouve des écarts surprenants, même à configuration proche.
- Anticiper la réglementation : possession des permis adéquats, conformité aux normes d’émission, éventuels surcoûts (taxes, péages) en zone urbaine.
Les variations de prix suivent le calendrier et la tension du marché local. À Paris ou à Lyon, quand la demande s’intensifie, les tarifs grimpent. Le réflexe gagnant ? Un modèle diesel bien entretenu, moins de 150 000 km, et une fiche d’entretien claire. C’est le choix privilégié de la plupart des professionnels.
Camion-benne entretenu, bien choisi, et les tournées de chantier s’enchaînent sans accroc. À la clé, fiabilité, efficacité et gain de temps. Celui qui aligne tous ces critères transforme son investissement et, parfois, le destin de son entreprise.
