Contrôle technique moto : date limite et réglementation à connaître !

Un décret, une date butoir et des milliers de motards concernés. La législation ne laisse désormais plus de place à l’improvisation : les motos immatriculées avant le 1er janvier 2017 devront passer sous l’œil expert du contrôle technique avant le 31 décembre 2024. Après ce premier jalon, chaque génération de deux-roues suivra son propre calendrier, avec des règles spécifiques pour certains profils : motos de collection, machines de compétition, ou véhicules à l’usage bien particulier.

Difficile d’ignorer la différence de traitement entre motos et voitures : le contrôle technique version deux-roues n’est pas un simple copier-coller. Les points examinés, la fréquence des vérifications, les conditions de dispense… tout change ou presque. Les exceptions existent, mais l’accès reste verrouillé par des critères précis et non négociables.

Contrôle technique moto : ce qui change pour les motards

Désormais, chaque propriétaire d’un deux-roues motorisé de plus de 125 cm³, partout en France, doit composer avec le contrôle technique moto. Le texte ne laisse aucune ambiguïté sur la date limite : toute moto immatriculée avant le 1er janvier 2017 doit passer l’examen avant le 31 décembre 2024. Les modèles plus récents devront respecter leur propre échéance, en fonction de leur date de première mise en circulation.

Ce déploiement progressif invite tous les motards à sortir la carte grise pour vérifier la date fatidique. La réforme place la sécurité routière au centre du débat. À la clé : un inventaire des points-clés, de l’éclairage au freinage, en passant par les émissions polluantes ou la conformité du châssis. Les centres agréés, longtemps spécialisés auto, se transforment pour accueillir ces machines à la mécanique et à la morphologie bien singulières.

Certains véhicules échappent toutefois à la norme générale. Les motos de collection, sous conditions, peuvent profiter de dérogations spécifiques, tout comme les modèles strictement réservés à la compétition. Pour la grande majorité des usagers, cependant, le contrôle technique devient un passage obligé, sans exception possible.

Ce nouveau cadre resserre l’écart entre le contrôle technique réservé aux voitures et celui, désormais obligatoire, pour les deux-roues. Motards aguerris ou novices, chacun doit anticiper ce rendez-vous et s’assurer que sa moto répond aux exigences de la réglementation. Ce virage réglementaire marque une étape forte dans le paysage de la sécurité routière française.

Quels deux-roues sont concernés et à partir de quand ?

Le texte s’applique à une large variété de véhicules de la catégorie L : on y trouve toutes les motos, scooters et cyclomoteurs de plus de 125 cm³. Les tricycles motorisés et certains quads homologués sont également concernés. Un point reste incontournable : seuls les véhicules immatriculés entrent dans le champ d’application. Les engins non homologués ou exclusivement destinés à la compétition restent à l’écart.

Pour y voir plus clair, voici les échéances à retenir en fonction de la première mise en circulation :

  • Toutes les motos immatriculées avant le 1er janvier 2017 doivent passer leur contrôle avant le 31 décembre 2024.
  • Pour les véhicules dont la première mise en circulation date de 2017 à 2020 : la date limite tombe en 2025, à la date anniversaire du véhicule.
  • Les modèles immatriculés après 2020 suivront le même principe, avec une échéance en 2026 ou 2027 selon leur date anniversaire.

Les motos de collection ne sont pas logées à la même enseigne. Pour prétendre à une dérogation, il faut que la mention « collection » figure sur la carte grise, et que le véhicule remplisse un certain nombre de conditions précises. Quant aux cyclos et scooters de moins de 125 cm³, ils restent, pour l’instant, hors du champ d’application.

La date anniversaire de la première mise en circulation devient le point de repère pour chaque propriétaire. Manquer ce rendez-vous expose à des sanctions : à chacun d’anticiper pour rester en conformité.

Déroulement du contrôle technique : à quoi s’attendre le jour J ?

Le jour du contrôle, la moto file vers un centre agréé. Le technicien prend le relais : pas de place à l’approximation, chaque étape suit un protocole strict. Comptez entre 30 et 45 minutes, la durée variant selon le modèle et l’état de la machine.

Voici les principaux points qui seront minutieusement inspectés :

  • Freinage : de l’usure des plaquettes à l’efficacité des disques ou du circuit hydraulique
  • Éclairage : feux, clignotants, feu stop, visibilité
  • Roues et pneus : état général, fixation, suspensions
  • Cadre, direction, échappement : aucune corrosion excessive, solidité de la structure
  • Niveau sonore et émissions polluantes : respect des normes en vigueur
  • Identification : conformité des plaques, numéro de série, cohérence administrative

Le résultat s’obtient immédiatement : si tout est conforme, une attestation de contrôle technique valide et une vignette à poser sur la plaque vous seront remises. En cas de contrôle défavorable, chaque anomalie est listée, et une contre-visite pourra être exigée dans un délai de deux mois.

Chaque inspection vise le même objectif : garantir que la moto respecte les normes de sécurité et d’environnement. Les centres de contrôle technique adaptent désormais leurs équipements et leur expertise pour prendre en charge toutes les familles de deux-roues, du roadster léger au scooter GT truffé d’électronique.

Jeune femme vérifiant sa moto devant un centre de contrôle technique

Conseils pratiques pour préparer sa moto et éviter les mauvaises surprises

Anticiper, vérifier, ajuster

Avant de confier sa moto à un centre de contrôle technique, un minimum de préparation s’impose. La sécurité commence par une vérification sérieuse des éléments les plus exposés. Prenez le temps d’inspecter : pneus (usure, pression, absence de fissures), freins (niveau du liquide, efficacité des leviers), feux (tous doivent fonctionner, sans exception).

Pour ne rien oublier, voici quelques contrôles indispensables :

  • La carte grise doit correspondre à la moto présentée. En cas de discordance, le refus est immédiat.
  • Un nettoyage soigneux du véhicule facilite le travail du contrôleur et permet de repérer d’éventuels défauts.
  • Tous les éléments ajoutés ou modifiés (top-case, valises, bulles) doivent être solidement fixés, sans jeu ni vibration suspecte.

Le contrôle technique ne laisse aucune place à l’imprécision. La moindre fuite d’huile ou d’essence entraîne un refus. Inspectez le cadre, la fourche, l’échappement, à la recherche de traces de corrosion ou de défauts de fixation. Si votre moto porte la mention « collection », certaines dérogations existent, mais la majorité des machines récentes restent soumises aux mêmes exigences de rigueur.

Gardez en tête que la date anniversaire de la première mise en circulation conditionne votre premier passage, puis impose un contrôle tous les trois ans. N’oubliez pas non plus de présenter une attestation d’assurance moto en cours de validité lors de votre venue au centre.

Face à cette nouvelle donne, la vigilance fait la différence. Bien préparé, le contrôle technique devient une simple formalité. À la clé : une moto apte à prendre la route, sans arrière-pensée, et le plaisir de rouler l’esprit léger, en règle avec la loi.

D'autres articles sur le site